Technologie, mythes et transmission : remettre l’humain au cœur de la transition
Jérémie Sicsic
•
Le
22
/
09
/
2025
La technologie alliée aux compétences humaines, aux savoirs et aux métiers, peut devenir un puissant levier pour bâtir une économie bas carbone, souveraine et résiliante.

On est toujours impressionné par la technologie et par les promesses de rupture. Cet effet waouh quand on découvre une vidéo sur un procédé révolutionnaire, ce côté presque magique quand l’intelligence artificielle génère un texte ou une image en quelques secondes.
Chaque semaine, les médias nous servent leur lot de promesses spectaculaires : une énergie illimitée grâce à la fusion nucléaire, la conquête spatiale à portée de fusée ou encore des intelligences artificielles générales capables de rivaliser avec nos cerveaux.
Ces récits nourrissent un imaginaire collectif puissant : celui d’un progrès sans limite.
Les Mythes fondateurs de la technologie
Chez Keenest, nous ne sommes pas insensibles à cet imaginaire. La fascination pour la technologie traverse les âges.
Les Grecs l’avaient déjà incarnée dans deux mythes fondateurs :
- Celui d’Icare, ce jeune homme qui, grisé par la promesse du vol, s’est brûlé les ailes en s’approchant trop près du soleil.
- Et celui de Prométhée, le titan qui a volé le feu sacré pour l’offrir aux hommes, les dotant d’un pouvoir démesuré, à la fois créateur et destructeur.
Ces histoires résonnent encore aujourd’hui : elles rappellent que chaque avancée technologique porte en elle une part de promesse et une part de danger. Comme le rappelait aussi le philosophe Bruno Latour, la technologie est un pharmakon : à la fois remède et poison, selon l’usage que l’on en fait.
Mais la réalité est plus contrastée. Nous sommes loin des robots qui feraient tout à notre place, loin des voitures volantes imaginées sur les cartes postales futuristes du début du XXe siècle.

De plus, nous savons depuis plusieurs décennies qu’une course au progrès effréné, sans conscience ni garde-fous, peut mener à une impasse : destruction de la biodiversité, pression accrue sur les ressources, déséquilibres sociaux. La technologie n’est pas neutre. Elle reflète nos choix de société, et peut aussi bien accélérer nos crises que participer à les résoudre.
Et derrière la « magie » des technologies, il y a toujours des infrastructures, des investissements, et surtout des femmes et des hommes qui les rendent possibles.
Derrière chaque avancée, il y a des savoirs, des savoir-faire, des gestes, de la transmission, de la formation. On peut rêver d’énergie décarbonnée ou de bâtiments sobres, mais sans techniciens qualifiés pour installer, maintenir et faire évoluer ces infrastructures, la transition écologique restera une promesse inachevée.
Alors, que faire ? Faut-il arrêter d’innover, ou au contraire orienter nos innovations pour qu’elles servent la transition écologique et la réindustrialisation bas carbone ?
C’est là que Kolverr intervient. Leur pari : utiliser l’IA non pas pour remplacer l’humain, mais pour renforcer le capital humain.
Kolverr, le compagnonnage 2.0
Concrètement, Kolverr réinvente le compagnonnage : une solution qui capte et transmet les savoir-faire directement sur le terrain, jusque dans les outils du quotidien comme WhatsApp, et accompagne des milliers de reconversions et de formations.
L’entreprise booste l’employabilité, soutient les reconversions, développe l’emploi qualifié et sauvegarde l’expertise menacée par la vague de départs à la retraite des baby-boomers.
Sur le climat, l’impact est indirect mais stratégique : chaque technicien formé accélère le déploiement d’infrastructures liées à la transition bas carbone.
Le timing est parfait : énergie, industrie, BTP, transports, tous cherchent des formations adaptées à leurs réalités métiers.

Kolverr remet les femmes et les hommes au centre de la transition, là où les écoles et les formations en ligne peinent à s’adapter aussi rapidement aux besoins du terrain.
C’est cette conviction que nous partageons chez Keenest : la technologie seule ne sauvera pas le monde.
Mais la technologie alliée aux compétences humaines, aux savoirs et aux métiers, peut devenir un puissant levier pour bâtir une économie bas carbone, souveraine et résiliante.
Pour en savoir plus sur le projet Kolverr, rendez-sur la page du projet (à venir).