Tout savoir sur la fiscalité de l'investisseur non résident fiscal Français

Vous souhaitez investir dans des actions d'entreprises françaises non cotées sans être résident fiscal français ? Cet article est fait pour vous.

L'investissement dans des actions non cotées françaises n'est pas réservé aux seuls résidents fiscaux français. De nombreux étrangers peuvent accéder à ces opportunités via des plateformes comme Keenest, qui accepte les investisseurs de nombreux pays, à savoir :

  • L’un des 30 pays membres de la zone EEE (Espace économique européen), à savoir les 27 membres de l'Union Européenne et l'Islande, la Norvège et le Liechtenstein
  • La Suisse
  • Le Royaume-Uni

Cependant, la fiscalité applicable aux investisseurs non résidents diffère sensiblement de celle des résidents français : ils ne peuvent pas bénéficier des réductions d'impôts telles que la loi Madelin (IR-PME) ou le dispositif MIDY, et leur plus-value n’est pas taxée à la flat taxe.

Voyons ensemble le cadre juridique et fiscal applicable.

Conventions fiscales internationales et principe de non double imposition

La France a signé des conventions fiscales avec un grand nombre de pays afin d'éviter la double imposition sur les revenus ou les plus-values.

Principe général :

Lorsqu'une personne résidant fiscalement à l'étranger investit dans une société française :

  • Elle n'est en principe pas imposable en France sur la plus-value, sauf cas spécifique (participation > 25 % dans certaines conventions).
  • La plus-value est imposable dans le pays de résidence fiscale du contribuable, selon les règles locales.

Exemple de convention :

  • La convention franco-suisse (article 13) prévoit que les gains provenant de la vente d'actions ne sont imposables que dans l'État de résidence du cédant.
  • Il en est de même pour la Belgique, l’Espagne ou le Royaume-Uni.

En l’absence de convention ou si la participation est supérieure à 25 %, des règles différentes peuvent s'appliquer. Il est donc essentiel de consulter la convention fiscale liant la France au pays de résidence.

Lien utile : Conventions fiscales internationales - impots.gouv.fr

Exemple de fiscalité appliquée à un investissement de 10 000 € sur Keenest

Prenons le cas d'un investissement de 10 000 € dans des actions non cotées françaises, réalisé via Keenest, avec une plus-value de 5 000 € à la revente après quelques années.

Voici comment cette plus-value sera taxée selon le pays de résidence fiscale :

Cas 1 : Investisseur suisse 🇨🇭

  • Imposition selon le droit fiscal suisse.
  • En Suisse, les plus-values privées sur titres ne sont en principe pas imposables (pour un investisseur particulier non considéré comme professionnel).
  • Montant d'impôt : 0 €

Cas 2 : Investisseur belge 🇧🇪

  • En Belgique, les plus-values réalisées par des particuliers sur des actions ne sont pas imposables sauf si elles relèvent de la spéculation ou d'une gestion professionnelle.
  • Montant d'impôt : 0 € (dans un cadre non professionnel)

Cas 3 : Investisseur britannique 🇬🇧

  • Le Royaume-Uni impose les plus-values ("capital gains") au-delà d'un abattement annuel.
  • Pour l’année 2025/2026, l’abattement est de 3 000 GBP.
  • Si la plus-value est de 5 000 € (environ 4 300 GBP), la partie excédentaire (1 300 GBP) est taxée à 10 % (ou 20 % selon le taux marginal).
  • Montant d'impôt estimé : 130 à 260 GBP

Ces exemples sont donnés à titre indicatif. Les règles peuvent évoluer et dépendent du profil de l'investisseur.

Il est donc primordial pour chaque investisseur étranger de se renseigner sur :

  • Sa convention fiscale avec la France
  • Les règles d'imposition des plus-values dans son pays de résidence

Chez Keenest, nous accompagnons également les investisseurs non-résidents fiscaux Français pour leur fournir un cadre juridique clair et un reporting facilitant leurs obligations fiscales locales.